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Maladie de Kennedy Perspectives thérapeutiques - Recherches internationales

USA : En novembre 2024, ReviR Therapeutics a annoncé un partenariat avec la Kennedy's Disease Association pour faire progresser une thérapie contre l'atrophie musculaire spinale et bulbaire (SBMA), également connue sous le nom de maladie de Kennedy. Cette collaboration vise à identifier une petite molécule ciblant l'épissage de l'ARNm du récepteur aux androgènes mutant, provoquant la destruction sélective de l'ARNm pathogène. Grâce à ces initiatives, ReviR Therapeutics se positionne comme un acteur clé dans le développement de thérapies innovantes pour des maladies actuellement sans options de traitement efficace.

 

Finlande : La recherche sur la maladie de Kennedy (amyotrophie spinale bulbo-spinale) en Finlande montre une prévalence plus élevée que dans d'autres régions, notamment dans l'hôpital central de Vaasa, où environ 13 patients sur 85 000 habitants masculins ont été recensés. Cette fréquence suggère que la maladie est plus répandue dans cette région et pourrait toucher des centaines de patients dans tout le pays.

Les recherches actuelles se concentrent principalement sur les mécanismes génétiques de la maladie, avec un accent sur l'expansion des répétitions CAG dans le gène du récepteur des androgènes. Ces études génétiques visent à mieux comprendre les mutations responsables et à développer des approches thérapeutiques telles que l'édition génique et la modulation du récepteur des androgènes pour traiter ou ralentir la progression de la maladie.

Des collaborations internationales, notamment à travers des ateliers européens sur les maladies à répétition CAG, incluent des chercheurs finlandais, renforçant ainsi les efforts pour développer des traitements pour cette pathologie neurodégénérative

 

En Suède, des recherches récentes sur la maladie de Kennedy (SBMA) se concentrent sur l'implication des muscles squelettiques dans la pathogénie de la maladie, plutôt que de se limiter à la dégénérescence des neurones moteurs. Des études ont montré que la dégénérescence des muscles joue un rôle clé dans la progression de la maladie. Ces recherches incluent l'utilisation de la thérapie assistée par cyborg, en particulier des dispositifs comme le HAL (Hybrid Assistive Limb), combinés avec des thérapies anti-androgènes telles que la leuproréline, afin d'améliorer les capacités motrices des patients et de ralentir la progression des symptômes. Frontiers. JNNP.

Ces recherches suggèrent que l'intervention au niveau des muscles pourrait prévenir ou atténuer les symptômes moteurs, comme la faiblesse musculaire et les difficultés de marche, tout en offrant de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients atteints de cette maladie rare.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter des publications spécialisées telles que le Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry et les projets en cours sur la thérapie avec HAL. JNNP

 

Japon : En ce qui concerne les recherches japonaises sur la maladie de Kennedy (amyotrophie spinale bulbo-spinale, SBMA), plusieurs travaux importants sont en cours :

  • Université de Nagoya : Des chercheurs de l'Université de Nagoya ont mené une enquête pour étudier les connaissances génétiques relatives à la maladie de Kennedy parmi les patients et leurs familles. Cette enquête vise à mieux comprendre la transmission de la maladie et à améliorer la sensibilisation du public. Elle cherche également à comparer les réponses avec des résultats similaires obtenus dans d'autres pays afin de développer une meilleure compréhension de la gestion de la maladie à l'échelle internationale
  • Traitements expérimentaux : Le Japon a également été un pionnier dans le développement de traitements contre la maladie de Kennedy, notamment avec l'utilisation de médicaments tels que le leuproréline, qui cible la réduction des niveaux d'androgènes, ainsi que des traitements expérimentaux utilisant la cybernétique pour améliorer les fonctions motrices des patients
  • Essais cliniques et génétiques : La recherche génétique au Japon a mis en lumière l'effet du fondateur dans la prévalence plus élevée de la maladie de Kennedy dans la population japonaise. Les chercheurs travaillent également sur des approches novatrices telles que les oligonucléotides antisens pour réduire la toxicité du récepteur des androgènes muté. National Organization for Rare Disorders / KDA Home Page
  • Ces recherches montrent que les USA et le Japon continuent de jouer un rôle clé dans la compréhension et le développement de traitements pour la maladie de Kennedy.

CRISPR CAS 9

Cet article explore l'utilisation potentielle du système CRISPR-Cas comme traitement pour les maladies neuromusculaires et les maladies à expansion de répétition de nucléotides, des troubles neurologiques souvent causés par des mutations génétiques spécifiques. CRISPR-Cas permet d'éditer précisément le génome, en ciblant et modifiant des séquences spécifiques d'ADN, grâce à une technologie qui utilise une molécule d'ARN guide (gRNA) pour diriger une protéine Cas (comme Cas9) vers l'ADN cible pour le couper et déclencher des mécanismes de réparation.

Les avantages de CRISPR-Cas incluent sa flexibilité, sa précision et son coût relativement faible par rapport aux méthodes précédentes de modification génétique. Toutefois, la sécurité reste un enjeu important, car des effets hors cible pourraient endommager des gènes non ciblés, posant des risques pour les patients. De plus, la livraison efficace de CRISPR-Cas aux cellules concernées est un défi, car des vecteurs viraux et non viraux sont encore en développement pour améliorer l'efficacité et réduire les risques.

L’article aborde également les questions éthiques, notamment les risques de modifications involontaires transmissibles aux générations futures, les préoccupations liées à l'édition de la lignée germinale humaine, et les implications sociales, telles que l’influence potentielle des attentes publiques exagérées ou des craintes de manipulation génétique.

En conclusion, bien que prometteur, CRISPR-Cas nécessite des recherches supplémentaires pour garantir son efficacité, sa sécurité, et pour aborder les préoccupations éthiques avant son application clinique dans les maladies neurologiques monogéniques.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmcum/articles/PMC6386526/

Il y a un risque d'effets hors cible, où CRISPR modifie des gènes non intentionnels, entraînant des effets secondaires potentiels. Les mécanismes de réparation peuvent être imprévisibles, avec des résultats variables en termes de correction génétique.

Cette thérapie entre en compétition avec d’autres thérapies : Par exemple, les approches antisens (ASO) ciblant l’ARNm mutant sont déjà en cours d’essai clinique et pourraient offrir une alternative non génomique.

Bien que CRISPR-Cas9 représente une avancée fascinante et prometteuse, son application dans la maladie de Kennedy est encore en phase de recherche expérimentale. Elle offre l'espoir d'une correction génétique ciblée, mais des défis techniques et éthiques importants doivent être résolus avant son application clinique.

armk
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